Dans le cadre de la huitième reconstitution du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), le Burkina Faso a soumis une note conceptuelle du projet « Adaptation climatique et agriculture résiliente dans la région du Plateau central au Burkina Faso » qui a été approuvée par le FEM.
Il est maintenant question de poursuivre le processus avec l’élaboration du document complet de projet qui doit être soumis à nouveau au FEM pour approbation.
C’est dans cette dynamique qu’a été organisé, le 26 février 2025 à Ouagadougou, un atelier national marquant le démarrage du processus de formulation du projet « Adaptation climatique et agriculture résiliente dans la région du Plateau central au Burkina Faso ». Cette rencontre vise à définir priorités du projet à travers les consultations participatives afin d’affiner sa conception et assurer son alignement avec les priorités nationales et locales en matière d’adaptation aux changements climatiques.
Le projet « Adaptation climatique et agriculture résiliente dans la région du Plateau central au Burkina Faso » s’exécute dans le contexte de l’Initiative de la Grande Muraille Verte et structuré en deux composantes à savoir une composante régionale qui est coordonnée par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et la composante nationale sous la coordination de l’agence d’exécution qui la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD).
Ce projet bénéficie d’un financement à hauteur de 10 millions de dollars attribué par FEM et d’un cofinancement de 51 millions de dollars de la BOAD. Il sera mis en œuvre dans la région du Plateau central et poursuivra les objectifs suivants :
- renforcer la résilience des communautés face aux impacts du changement climatique ;
- restaurer les terres dégradées dans la région du Plateau Central ;
- promouvoir des pratiques agricoles durables et inclusives pour améliorer la sécurité alimentaire.
Cet atelier, qui a rassemblé plusieurs acteurs clés, a permis de recueillir les contributions des parties prenantes afin d’optimiser la mise en œuvre du projet, en tenant compte des dimensions socio-économiques et de genre.
S’exprimant au nom des autorités du Ministère en charge de l’Environnement, M. Roch Pananditigri, Coordonnateur National de la Grande Muraille Verte Burkina Faso, a souligné la pertinence de cette initiative. « Le Burkina Faso, comme de nombreux pays, fait face à des défis environnementaux sans précédent. La dégradation accrue des terres, la diminution de la fertilité des sols, la perte de la biodiversité et les pressions croissantes sur les ressources naturelles exigent des réponses urgentes et concertées. C’est dans ce contexte que le projet Adaptation climatique et agriculture résiliente dans la région du Plateau central a été proposé », a laissé entendre le Coordonnateur National.
Il a poursuivi en exprimant la gratitude du Gouvernement et particulièrement celle du Ministère en charge de l’Environnement envers le FEM, la BOAD et le cabinet IMperium pour leur soutien constant et précieux.
La mise en œuvre du projet sera assurée par la BOAD, qui en assurera la coordination générale, tandis que l’Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte en assurera l’exécution sur le terrain. Le Gouvernement burkinabè veillera au pilotage stratégique et à l’alignement du projet avec les politiques nationales.
Mme Bianca DE OLIVERA/ ADOVELANDE, Cheffe de la mission résidente de la BOAD au Burkina Faso, a réaffirmé l’engagement de son institution en faveur du développement durable et résilient. « La BOAD accompagne depuis plus de 50 ans les États membres de l’UEMOA dans la transition vers un modèle de développement durable. Nous mobilisons des ressources pour financer des projets structurants dans des secteurs clés tels que l’énergie, l’agriculture, les infrastructures, l’eau et l’assainissement, tout en intégrant une forte dimension climatique. La réussite de ce projet repose sur notre engagement collectif à bâtir un avenir plus vert et plus résilient pour les générations futures », a-t-elle conclu.
Pour terminer son propos, le Coordonnateur National de la Grande Muraille Verte Burkina Faso a souligné que cet atelier est un espace de dialogue constructif, où chacun pourra partager ses expériences et œuvrer ensemble à la formulation d’une proposition solide, conforme aux priorités nationales et aux exigences du FEM.
Mme Bianca DE OLIVERA/ ADOVELANDE, Cheffe de la mission résidente de la BOAD au Burkina Faso (gauche) et M. Roch Pananditigri, Coordonnateur National de la Grande Muraille Verte Burkina Faso (milieu)
