Le Burkina Faso, à l’instar des pays sahéliens, est confronté à une crise écologique caractérisée par une dégradation accélérée des ressources naturelles avec pour corollaire une raréfaction des terres cultivables et des aires de pâturage. Ceci est dû essentiellement à la conjugaison de facteurs climatiques et anthropiques, soutenue par une forte croissance démographique avec pour conséquence un accroissement des besoins en terres de culture, de pâturages et de produits forestiers.
2Cette situation, conjuguée à des pratiques agricoles inadaptées, à un mode d’élevage de type extensif et à une forte exploitation des ressources naturelles, a eu pour conséquence une baisse de la fertilité des sols et de la productivité agricole. Elle a entraîné un flux migratoire important des populations du Nord vers les zones qui regorgent encore des potentialités relativement importantes en ressources naturelles.
3Cette dégradation est plus particulièrement marquée dans les zones soudano-sahéliennes à sahéliennes, où l’on observe de vastes étendues de terres de glacis, devenues improductives et incultes avec les moyens aratoires traditionnels.
4C’est dans un tel contexte que le Projet « Front de Terre » a été initié par le Ministère de l’Environnement et du Cadre de Vie depuis 1998.
5Financé conjointement par une contribution importante de la République de Chine et le budget de l’Etat, le projet a permis de tester des systèmes de gestion intégrée des terroirs et des ressources naturelles basés sur l’approche participative et orientés essentiellement vers la restauration des espaces sylvo-pastoraux……