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PROGRAMME DE RENFORCEMENT DES CAPACITES POUR L’IGMVSS : LA PROGRAMMATION 2019 EN BONNE MARCHE DANS LE SAHEL ET LE CENTRE NORD.

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Du 25 au 28 juillet 2019, une équipe de la Coordination Nationale de l’Initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel a effectué une mission de suivi de l’exécution des activités, dans deux (02) régions de sa zone d’intervention (Sahel et Centre nord), bénéficiaires de la deuxième phase du Programme de Renforcement des Capacités appuyé par l’Association pour la Promotion de l’Education et la Formation à l’Etranger (APEFE). Il s’est agi de rencontrer les équipes des antennes régionales, pour apprécier l’évolution de la mise en œuvre des activités de la programmation 2019, mais aussi de visiter des réalisations physiques, notamment des sites de plantation d’arbres de 2018, pour en apprécier le taux de reprise. La mission a également fait le point du matériel mis à la disposition de ces antennes régionales pour une bonne opérationnalisation des activités.

Dans chacune des régions, la mission a passé en revue les activités programmées pour évaluer l’état de mise en œuvre. Elle a ensuite évoqué les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre, avant d’entendre les doléances et/ou les engagements pour des résultats encore meilleurs.

DES RENCONTRES D’ECHANGE

Malgré la menace sécuritaire dans ces deux régions, on retient que des efforts sont consentis et des méthodes adoptées pour une meilleure exécution des activités programmées. Pour ce qui est de la région du Sahel, l’évolution est bonne, notamment avec la tenue régulière des Conseils de Direction et le recyclage des chargés du suivi-évaluation sur le logiciel Delta Suivi Evaluation. A ce propos justement, le Directeur Provincial du Séno, Aimé COMPAORE, a souhaité l’élargissement de la formation aux chargés du suivi-évaluation du niveau provincial, pour une harmonisation du processus de collecte des données. Cela permettra d’augmenter la performance, mais aussi de trouver un palliatif aux difficultés liées à la mobilité des agents. A ce propos la mission de suivi a invité les chargés du suivi-évaluation du niveau régional, à davantage partager les connaissances acquises, à travers des exposés et simulations auprès des directeurs et autres agents de la région. En attendant, la possibilité de l’extension de la formation aux autres agents sera analysée par la suite. Les échanges ont aussi porté sur la tenue de la formation en élaboration et le montage des projets et programmes qui n’est pas encore effective dans le Sahel. Un travail préalable du reste, leur avait été demandé à ce sujet. La mission a rassuré que l’activité a déjà eu lieu dans la région du Plateau Central. Les formations des autres régions se poursuivront après analyse des résultats de cette expérience pilote.
Dans la région du Centre nord, beaucoup d’activités étaient concentrées dans la commune de Bourzanga, qui bénéficie de l’expérimentation de processus complet de gestion durable des terres. Mais la forte menace sécuritaire plombe l’accélération du travail sur le terrain. Néanmoins, des activités se déroulent avec les organisations locales et la collectivité, notamment le groupement de femmes ADIF qui conduit les activités de récupération des terres.
Les aspects communicationnels ont aussi été évoqués. En effet, des conventions ont été signées avec des radios dans chacune des régions pour la production et la diffusion de contenus de sensibilisation à l’endroit des producteurs. Au moment d’entamer l’opérationnalisation de ces partenariats, l’ATN communication a informé les antennes régionales de la tenue prochaine de rencontres tripartites dans chaque région, entre la direction régionale ou provinciale, la radio partenaire et la Coordination nationale (ATN). L’objectif de ces rencontres est de donner l’explication du rôle de chaque acteur, la définition commune des thèmes d’émissions et/ou des formats dans lesquels elles seront produites. Aussi, ces rencontres permettront-elles aux antennes régionales de s’approprier ces opportunités pour mieux diffuser des messages à l’endroit des principaux acteurs de la GDT et des populations.
La mission a également passé en revue le matériel mis à la disposition des régions pour faciliter la conduite des activités. Au Sahel comme au Centre nord, tout le matériel existe et est toujours en bon état. Le fonctionnement du logiciel de suivi a été passé en revue. Il reste que peu d’activités y sont renseignées, invitant les suivi-évaluateurs des régions à davantage d’utilisation pour se familiariser.
Dans l’ensemble, il ressort des échanges dans les deux régions, une évolution globalement satisfaisante de l’exécution des activités. Seulement, les uns et les autres sollicitent pour plus d’efficacité, un déblocage plus rapide et à temps des ressources financières.

LE TAUX DE REPRISE SUR LES SITES

Dans le cadre de la deuxième phase du PRC-IGMVSS, la Coordination nationale appuie annuellement les régions bénéficiaires, dans leurs campagnes de reforestation. Il était donc de bon ton que la mission veuille constater de visu le taux de reprise des plants mis en terre. Dans la région du Sahel, la mission a pu visiter un site de reboisement situé sur les berges du barrage de Yakouta. Selon le Directeur provincial en charge de l’environnement de la province du Séno, le taux de reprise est d’environ 80% ; ce qui est largement satisfaisant. Le site a été clôturé par l’Agence de l’Eau du Liptako pour la protection des berges du barrage. En y reboisant, la région du Sahel a fait la preuve d’une synergie d’intervention des acteurs pour l’atteinte des objectifs.
Ce sont de plants protégés que la mission a aussi visités dans la région du Centre nord, dans le « Bosquet de la Jeunesse » dans les encablures de Kaya le chef-lieu de région. A l’abris, dans la clôture ou dans les grilles de protection individuelles, ce sont des plants qui s’épanouissent qui ont été visités. Avant l’arrosage des pluies, ces plants mis en terre pourront vite se développer pour reverdir ces espaces jadis désertiques.
Les missions de suivi que conduit régulièrement la Coordination nationale vise à constater les actions réalisées sur le terrain mais aussi et surtout à motiver davantage l’ensemble des acteurs du programme dans le respect de la programmation. Le Responsable du suivi-évaluation à la Coordination Nationale, Roch N. PANANDITIGRI a exprimé toute sa satisfaction au terme de la mission. Selon lui, « le taux d’exécution des activités du plan de travail est très appréciable au vue du contexte actuel. Ces missions de suivi aussi rassurent les régions, quant à la volonté de la coordination de suivre et d’évaluer les activités financées. Ce qui les encourage et les motive davantage dans l’action ».

Fabrice Yi-Bour BAZIE
ATN Communication
fyb.bazie@apefe.org